Comment se faire des amis pour la vie
Pompéi, nous visitons respectueux, émus, ce site majestueux, où la vie s’est figée dans les cendres en un instant.
Pas mal, hein, plus j’écris, mieux j’écris, les méchantes langues vont dire que j’écris vain, mais je n’en ai cure, ni même une dent contre eux .
Bon, je voulais faire court, incisif et percutant et à la place, je perds mon temps en digressions (nouveau mot que j’ai appris).
Je prendrai la peine désormais de signaler les nouveaux mots, ainsi je pourrai avec deux pierres faire deux coups : vous apprendre un nouveau mot à vous IGNARES même si c’est un coup de pierre dans l’eau et, franchement l’est con ce proverbe, je vois pas ce que c’est la deuxième pierre, bon mettons la dans mon jardin. Ceci clôt la digression.
Ainsi, je filmais les magnifiques fresques de la maison consacrée au Dieu Priape, avec les commentaires éclairants obligeamment fournis par les Beaufs qui me suivaient, commentaires que je n’hésite pas à ne pas citer.
J’admirais cet inoubliable rouge pompéien, un rouge qui me venait aux joues à la vue de ce cap, cette péninsule, bref ce sexe priapique, je me sentais tout petit en pensant à ma petite….. vie, quand soudain, semblant crever le ciel,venant de nulle part, surgit un aigle blanc, si je vous barbe à ras, n’hésitez pas à me couper . Tiens je pourrais peut-être écrire une chanson, moi.
Donc interrompant ma méditation, surgit un touriste en short et sandales, son petit bob sur sa drôle de tête et portant allègrement ses, à vue de nez, 70 hivers. Il tenait avec déférence son gobelet, dessus en lettres majuscules Coca- Péi, la boisson qui vous fige en un instant et incontestablement s’approchait de moi avec la ferme intention de me faire partager son bonheur, son coca, sa femme, son compte en banque. ????
NON…vous n’y êtes pas.
Ce con, non je plaisante, ce compatriote, je ne suis pas toujours fier de rencontrer des français à l’étranger, cela me mets parfois mal à l’aise, bref cet admirable français avait avec ses petites mains ramassé de la poussière de Pompéi et voulait partager cet instant de grâce avec moi .
Pourquoi moi, 10 ans après je me pose toujours la question, lui aussi sans nul doute.
Mais revenons quelques années en arrière :
Lui : « vous avez vu, je vais ramener des cendres. »
Moi, jetant un œil sur le contenu, puis utilisant l’œil restant pour le regarder dans le blanc des yeux,
Moi : « ce sont les vôtres ?? ».
Stupéfait, prenant d’abord la pose des habitants de Pompéi, il fit finalement demi-tour et s’enfuit en courant.
Si vous voyez un petit homme, dans les 80 ans, courir avec un gobelet de coca, dites lui bien que je plaisantais.