MOI ET MON PILOMATRICOME
Papy bombait
le torse, exhibant fièrement sa rosette vésiculaire. Puis vint le temps du
kyste ou double où le papy nonobstant boutonneux s’étonna de la floraison
précoce et de la voluminosité de la chose.
Un long temps
s’écoula paisiblement avant que l’imprudent Papy, fatigué des plaisanteries févaliennes
de ses princesses « Dis Papy j’peux toucher ta bosse » et encore « on
peut jouer au Buzzer Papy chéri » bon je le concède le chéri sort de mon
imagination fertile, décida de consulter.
Il fut de
suite rassuré par son adorable médecin, qui après avoir défaillé, défailli ou
au moins failli à la vue imprenable du torse viril (c’est moi) si joliment
décoré : « AAAAAAAARRRRRGHHHH »
je cite de mémoire « j’ai jamais vu çà » , c’est malin, « ben
je sais pas encore va falloir l’analyser » .
Ma perplexité
grandit encore, NON ce n’est pas une image, quand je la vis sortir son Napéenne
pour immortaliser la scène. A peine le temps de me recoiffer, de me faire vieux
beau avec le foulard de soie négligemment jeté autour de mon cou de gladiateur
que je la vis zoumer sur mon excroissance vésiculaire et légèrement violacée comme
aux plus beaux jours, là c’est juste pour faire joli . Alors je boudai jusqu’à
la fin de l’entretien.
Je passe
rapidement sur les détails de l’extirpation et les aphtes de l’attente, dont je
me demande bien ce qu’ils font là mais je ne vais pas faire la fine bouche et
encore moins la fine mouche posée avec ses pattes noires sur mon torse torve.
Ce jour le
verdict est tombé après qu’on m’eût décousu comme ce texte dont je perds le fil.
Pilomatricome
laissa tomber de marbre la dermato. Ouf, me voilà rassuré !
C’est assez
rare, on le rencontre surtout chez les ados et plutôt sur le visage.
Ben, je m’excuse
M’dame, je fais ce que je peux .