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Rien à raconter
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Derniers commentaires
28 janvier 2007

NAUFRAGE

Avant-hier nous étions solitaires face à la mer, les petits goélands nous régalaient de leurs prouesses aériennes, une voile jaune illuminait l’océan de son spi de lumière.

 

Hier, le même océan nourricier a tué trois de ses enfants, une coque bleue retournée pour seul spectacle, un public nombreux et anéanti.

 

Un seul, invité de dernière heure,a survécu .

 

Prise de remords, la mer a restitué le dernier corps.

 

Comment survit-on à un tel naufrage, comment vit-on avec cette culpabilité de s’en être seul sorti ?

 

Et cette culpabilité, qu’en fait-on, la transmet-on à sa descendance .....

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Commentaires
L
je ne sais pas si on y survit.<br /> la mer n'a pas de remords.<br /> ici, on sait qu'elle est féroce.<br /> désolée, mais je n'arrive pas à commenter. en tant que Bretonne je me sens toujours bouleversée par ces drames, qui pourtant me sont étrangers.<br /> je t'embrasse
D
Oh la la, ce sont de vraies questions que tu poses là!! J'espère que tu trouveras de vraies réponses...<br /> Souvent je me demande... après avoir écouté les informations, quatre phrases à la radio, deux au journal télévisé, des faits divers, quoi... Un incendie a ravagé une maison, la maman et les trois enfants sont décédés, seul le père a survécu; une violente collision frontale, deux enfants morts, la maman grièvement blessée a été transportée à l'hôpital. Etc... Comment font t-ils pour survivre à un tel drame???<br /> Transmet-on notre sentiment de culpabilité à notre descendance ? Probablement que oui, celui là et bien d'autres.... Nos ancêtres nous ont légué la peur des araignées, des souris, des serpents.. par exemple. Et que dire du "pêcher originel" ?? <br /> Je crois vraiment que tout le vécu de l'Humanité est profondément inscrit dans nos gènes... et on n'y peut rien!!<br /> Un petit commentaire pour que tu saches que je suis toujours là mais on n'est pas plus avancé, hein... pas de vraies réponses à tes questions.<br /> Bisous
L
Je crois que quand on vit ce genre d’événement... on se sent heureux (par instinct) de s’en être sorti. Puis vient la culpabilité d’être le seul survivant... et se dire « pourquoi moi ? Etais-je meilleurs que les autres ? » Se dire que les compagnons ne méritaient pas ça. Et s’ajoute à ça, la culpabilité de s’être réjoui d’être encore en vie.<br /> Tout ça est bien lourd à porter. Une vie sauvée, mais de la tristesse qui s’ajoute dans le fardeau qu’on porte tous (certains appellent ça « la croix »).<br /> <br /> Pour moi, toute forme de culpabilité se transmet à sa descendance. C’est bien pour ça que nous avons tant de personnes qui se sentent coupables sans savoir pourquoi et qui ne savent pas le gérer puisqu’ils ne savent même pas contre quoi lutter.<br /> La culpabilité d’être le seul survivant sans raison logique doit sûrement se transmettre... un parent qui pensent ne pas avoir eu plus le droit que les autres de survivre, pense en quelque sorte que sa place n’est pas justifiée dans ce monde. Comment transmettre à un enfant qu’il a sa place dans ce monde, dans ces conditions ?<br /> <br /> Mais je reste optimiste parce que certaines personnes ne portent justement pas tellement de culpabilité et sont très « sains »... dans ces cas là, peut-être que même après ce genre de souffrance, ils relèvent la tête en se disant qu’ils ne sont responsables de rien et qu’ils continuent à vivre sans culpabilité injustifié.<br /> <br /> Purée ! J’ai fais un placard, là ! Désolée ! :-)
T
C'est ta caractéristique, tu me surprends toujours agréablement.<br /> <br /> Mais pourquoi cette question autour de la culpabilité ? Explique-moi.
I
C'est amusant, je viens de faire une version d'anglais, dans laquelle il était question de la cruauté des flots qui n'ont de cesse de vouloir briser bateaux et hommes, qui leur résistent par une solide "intimate, equal fellowship"...<br /> J'ai l'impression que vous êtes dans une période marine... J'aime ces peintures de bord de mer. Je les préfère ainsi que peintes à l'huile dans les musées. Cela me touche davantage.
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