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25 février 2007

COMMENT SE FAIRE DES AMIS POUR LA VIE ( 2 )

C’était il y a fort longtemps, Papy était encore beau, fort et intelligent. Il promenait fièrement ses cinquante cinq kilos de muscles saillants nonobstant et encore je compte le sac ado. Il avait surtout l’humour à vif, blessé plus que blessant, toujours prêt à dégainer le mot qui touche de peur d’être atteint en premier et de ne pas survivre aux blessures ainsi infligées.

Papy a eu ainsi longtemps l’humour caustique, l’arme du Jedi dépressif, l’humour féroce, si rosse qu’il fit peur à beaucoup. Bien sur que le preux chevalier Jedi allait mal et il lui fallut du temps, beaucoup de temps pour comprendre le côté obscur de la farce.

C’était une belle journée d’été, le ciel sans nuage nous emmenait vers les cimes autour de Valloire , nous formerions sous la houlette d’un guide qui ne s’appelait pas Nathalie et à qui je n’aurais pas pensé faire un bécot puisqu’il s’agissait d’un homme et que déjà je préférais les sentiers bien balisés où j’GRais en rouge et blanc , nous formerions ,disais-je quelques lacets plus bas, ben oui parce que pour l’instant nous sommes dans la montée, au début d’une journée d’été et sans nuage , enfin pour l’instant parce que je ne veux pas déflorer la fin haletante de mon récit qui a le temps et qui le prend., mais je ne vous le cache pas, non pas le soleil enfin pas encore, le temps va sérieusement se gâter .

Ah, déjà l’heure du pique-nique, le lac pyrénéen qui se demande ce qu’il fout du côté de Valloire a toutefois mis sa nappe verte recouverte du silence de la montagne majestueuse.

Rompant le calme une jeune femme clama «  Ya des enseignants dans le groupe ?? ».

Papy, modeste employé, baissa la tête, honteux, se cachant derrière le gras de jambon dégoulinant du sandwich, qu’est-ce que j’aurais pu enseigner franchement, je compris néanmoins, en tout cas caché par mon sandwich, le nez, que je serai exclu de la conversation entre les grandes personnes .

Ainsi nous formerions, c’est la suite de la phrase que je n’ai pas terminée quelques lacets plus haut, ben oui parce que maintenant on redescend, un groupe.

Soudain le ciel s’obscurcit, si, l’armée des nuages déferla, là, au dessus de nos têtes et les petits soldats pluvieux lancèrent l’attaque comme un aigle noir venant de nulle part. Papy, prompt comme l’éclair, sortit de son sac une sorte de Poncho qu’il enfila avec les gestes précis, si, du prédateur, l'heure,il était 16 heures.

Mon amie l’enseignante, par le plus grand des hasards à mes cotés dans ce moment bouleversant d’émotion, tentait d’enfiler un coupe-vents balayé par le mistral, qui lui aussi se demande ce qu’il fait dans cette histoire mais je n’ai pas voulu répéter vent alors je me suis que mistral apporterait un peu de souffle à cette histoire.

Ma future amie, se débattant avec son vêtement de pluie, daigna «  c’est pratique votre Poncho, çà s’enfile vite.. ».

Je choisis dans mon sac mon plus grand sourire et mon air niais, mais là je n’avais pas le choix, et décochai avec la précision de Cupidon : «  oh oui, c’est bien pratique et puis çà me sert aussi en dehors des vacances....pour attendre les petites filles à la sortie des écoles. ».

Le sourire du corps enseignant se figea et je ne revis plus jamais la jolie institutrice.

Encore aujourd’hui, j’ignore pourquoi .....

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Commentaires
T
Un brun provocateur quand même ;)<br /> <br /> (j'écris pas souvent, mais suis toujours fan de tes histoires...)
T
Je crois que je connaissais la chute de cette histoire. Tu as de la constance Papy !!!!!<br /> <br /> Moi j'apprécie l'ami que tu es, même si, aussi, tu es capable d'embêter les secrétaires devant leurs collègues.
L
Merci pour cet éclat de rire ! :-DDD
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