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Rien à raconter
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21 avril 2008

GUERISON

J’attendais patiemment mon tour, j’écoutais tranquillement les interventions de collègues connus ou non, des sujets que je découvrais ou non, d’une oreille plus ou moins attentive. Il prit place à la tribune avec une de ses collègues,  la prestation fut sans intérêt, la lumière blafarde et verdâtre de sa bêtise crachait quelques rayons fatigués sur l’assistance, il était si terne, quelques rires plutôt gênés fusaient au ras de la moquette, il étala, cerise sur l’indigeste gâteau, sa goujaterie en interrompant cavalièrement, triste canasson, la parole de sa partenaire qui ne prit pas la peine de relever le gant de l’imbécillité et je me disais qu’elle avait bien raison.

 Et moi je pensais à la même scène l’an dernier, je jubilais alors de le voir si con, si proche de ce qu’il est vraiment et je me disais là au moins tout le monde va voir, tout le monde va se rendre compte du vide sidéral du bonhomme, c’était pour moi comme une revanche après des mois à vomir mon mal être,des mois à me cogner à sa cuirasse toute de bêtise crasse ,des mois à crier dans le désert,mais je n’y mettais pas les formes,mais ma colère emportait tout sur son passage et toute ma hiérarchie se laissait aveugler par les feux de ma fureur, ce que j’avais à leur dire ne franchissait pas la barrière de mes mots incendiaires et cela arrangeait bien tout le monde .

 

Et là, j’ai soudain mesuré le chemin parcouru, plus rien ne se passait, le fil aliénant était rompu, je ne me réjouissais pas de son naufrage, je songeais simplement comment j’avais pu me faire démolir par un benêt pareil, je songeais à ces mois d’arrêt maladie, terré dans ma dépression, je pensais à ces trois années de traitements chimiques, je pensais à tous ceux qui m’aiment, à ceux qui m’apprécient , à ceux qui ne me reconnaissaient pas, pris que j’étais dans la nasse manipulante.

 

Il pouvait bien se pavaner dans sa nullité, il pouvait bien étaler son insondable vacuité,la chanter  dans toutes les langues, sur tous les tons, c’était terminé et je me foutais tout autant de ce que les autres pouvaient penser d’un tel personnage, je n’ai plus besoin de mettre le baume de la vengeance sur mes cicatrices, j’ai repris mon chemin et je sais que sur ce chemin là je ne le croiserai plus, définitivement.


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Commentaires
T
Le problème est que je n'ai pas vu le glissement de place, sans doute le propre de la manipulation, je n'ai rien vu se faire et après coup, cela me semble impensable, incroyable, c'est sans doute ce qui fait que c'est difficile de témoigner de ce genre de choses.
M
Reprendre sa place...<br /> <br /> On a un peu trop tendance à croire que ce sont aux autres de décider de la place que l'on doit/peut occuper. Il n'y a pourtant que nous qui puissions le savoir...<br /> <br /> Victoire m'sieur ! ;)
T
En l'occurrence quelqu'un qui s'en donne du pouvoir, quelle illusion . De la distance oui dans la douleur..tu me connais , tu as travaillé avec moi, c'est tout à fait le genre de personnage que je ne vois pas venir, et puis je suis tellement gentil, hein, j'ai du mal à imaginer qu'on puisse être aussi destructeur; On apprend à tout âge :))
T
Ma grossière erreur a été de croire qu'il était trop bête pour être pervers, j'ai souffert ces trois années , mais j'ai aussi appris. J'ai vu en te lisant que tu as rencontré une personne de cette espèce...
T
Bénéfice de l'âge, oui, mais aussi les regards posés par d'autres personnes qui me disaient que non je ne méritais pas cela..
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