LA MAIN
Le vieil homme,
visage émacié, se reposait, les yeux mi-clos.
Il savait
juste que le vieil homme était devant sa dernière porte.
Brusquement
les yeux s’écarquillèrent.
Il vit un
regard inconnu.
Un regard
brûlant d’une urgence incongrue.
Lentement le
bras droit s’éleva puis se tendit, la
main offerte.
Maladroitement
il saisit cette main.
Une drôle de lueur
de fureur dans les yeux d’une vie qui s’éteignait lui fit comprendre que cette
main ne lui était pas destinée.
Dans un effort
surhumain, le vieil homme tentait, tendait, attendait, mais personne jamais ne
saisirait cette main désespérée toute une vie.